J’ai récemment commencé à faire mes achats de denrées sèches chez Épicerie LOCO. Ça m’a pris du temps. Mais il y a eu à un certain moment une prise de conscience de la quantité de déchets que notre famille générait et d’une incohérence en lien avec mes valeurs à polluer en achetant du bio. Parce que ce n’est pas parce que les aliments sont bio qu’ils sont moins emballés, c’est parfois même le contraire. J’ai donc pris mon courage à deux mains (parce que ça en prend chaque fois qu’on change une habitude) et lorsque j’ai eu quelques heures devant moi, je suis allée avec tous mes petits et gros pots, explorer cette épicerie zéro déchet qui a ouvert il y a quelques mois une franchise à Brossard. Expérience plus que concluante!
J’ai vraiment aimé ce sentiment de satisfaction que j’éprouvais en remplissant mes pots de légumineuses, céréales, kombucha, épices, détergents, etc. Mais ce qui m’a le plus touché c’est d’y trouver de l’orzo de Mégantic, des pois fourragers et de l’avoine nue de Le Moulin des Cèdres en plus de leurs farines. J’étais habituée en épicerie conventionnelle de retrouver du local provenant de loin, d’autres provinces, donc pas vraiment d’attachement et de sentiment d’appartenance à la terre et à ceux qui m’alimentent. Mais là, j’ai ressenti cette sensation de familiarité que j’avais éprouvé il y a 10 ans quand j’ai reçu mon tout premier panier de légumes bio cultivé par mon fermier de famille. Ça a une signification particulière de s’alimenter d’ingrédients qui ont été cultivés tout près de chez soi par des gens qu’on peut aller rencontrer si on le veut. Alors imaginez ma surprise de retrouver des légumineuses et des céréales qui proviennent d’à côté de chez moi…
Toute excitée, de retour à la maison, j’ai présenté à Francis mes deux découvertes de la journée: Check ça chéri, des pois fourragers, une variété locale que je n’ai jamais vu nulle part et de l’avoine nue. Et lui de me répondre: c’est pas nouveau, c’est de l’engrais vert. C’est ce que je sème au champ pour régénérer les sols… Ben ça alors! On s’alimente comme le champ maintenant! Fusion de la terre et de l’homme! Wow. Si c’est bon pour le champ, ça doit être bon pour nous, non?! Ce soir on teste, le vrai #fieldtotable: soupe aux pois fourragers et risotto d’avoine nue! Végane, local et zéro déchet. Je sais, je frise la perfection ;-).
Soupe aux pois fourragers
L’hiver la soupe aux pois s’impose dans l’alimentation de notre famille. C’est une tradition hivernale nourrissante et réconfortante. Cette version faite à partir de pois local est simple, rapide et savoureuse. Elle vous permettra de découvrir un nouvel aliment bien de chez nous! Pour ce faire vous aurez besoin de:
- Huile de canola
- 1 gros oignon jaune émincé
- 1 feuille de Laurier
- 2 branches de thym frais
- Sel et poivre du moulin
- 2 carottes en petits morceaux
- 2 branches de céleri en dés
- 2 pommes de terre en dés
- 2 tasses de pois fourragers tremper la nuit ou 12 heures puis bien rincés
- 1 bloc de tofu fumé Soyganic en petits dés (facultatif) mais pour un semblant de « lardons fumés »
- 6 tasse d’eau
Méthode:
- Faire revenir dans l’huile l’oignon, ajouter le Laurier et le thym, mélanger, bien saler, poivrer, couvrir et laisser cuire 2-3 minutes.
- Ajouter les légumes, les pois et l’eau. Couvrir et laisser mijoter doucement environ 1 heure, à couvert.
- Retirer les branches du thym et la feuille de Laurier.
- Prendre 1/3 à 1/2 tasse de la soupe cuite et la passer au mélangeur puis réintégrer la purée dans le chaudron, mélanger bien. Cette étape ajoutera davantage d’onctuosité à la soupe.
- Ajouter les dés de tofu fumé (au goût) et poursuivre la cuisson 5-10 minutes.
Encore meilleur réchauffé.
Se congèle.
Risotto, mais avant un mot sur le radicchio!
Il est le « crunch » d’hiver par excellence. Les maraîchers locaux en cultivent en fin de saison parce qu’il tolère bien le froid et peu rester au champ jusqu’au gèle. Amer, croustillant, frais, il se conserve des semaines au frigo une fois cueilli. Personnellement j’en mange tout l’hiver et parfois j’en ai encore au printemps. J’en fais des salades avec des fruits et des noix (pour balancer l’amertume) ou je le faiscuire plusieurs minutes avec des champignons #mariageparfait pour en diminuer l’amertume et ajouter de l’onctueux. Il est un légume parfait pour un risotto saisonnier c’est pourquoi j’ai pensé l’intégrer dans le plat qui suit…
Avoine nue façon risotto aux radicchio et champignons
- Huile de canola
- 4-6 échalotes grises ou 1 gros oignon jaune émincé
- Sel
- Poivre
- 2 tasses de grains d’avoine nue
- 4-5 tasses d’eau, de bouillon de légumes, de vin blanc ou un mélange des trois!
- 2 gros radicchio émincés
- 1 casseaux de champignons émincés penser à utiliser des variétés locales et sauvages déshydratées réhydratés, sinon le champignon de Paris fera l’affaire 🙂
- 1 gousse d’ail du Québec écrasé
- 1/2 bloc de tofu ferme ou de tempeh mariné dans de la sauce tamari et du citron grillé légèrement
Méthode:
- Faire revenir les échalotes grises dans l’huile, saler.
- Ajouter les champignons et les radicchio, laisser cuire une dizaine de minutes.
- Ajouter les grains d’avoine nue et revenir 1-2 minutes
- Cuire les grains en ajoutant, 1 tasse de liquide à la fois en attendant qu’il soit absorbé avant d’en rajouter une autre tasse jusqu’à ce que l’avoine soit cuite.
- Ajouter l’ail et bien incorporer.
- Ajouter la protéine marinée et cuite, réchauffée et servir aussitôt
Aussi très bon réchauffé…
Soyons fiers de manger végétal et local!
Santé!